Le blog de Portail de Provence

Nous n’irons pas au Corso !

Ce nom d’origine italienne signifie, en Italien, « rue », parfois « promenade publique ». Le corso, comme en témoigne sa définition étymologique, est à l’origine une occasion de célébrer ensemble, en extérieur, un événement important. Celui-ci coïncide bien souvent avec l’arrivée du printemps, tout comme celle de la période des carnavals, qui reste attachée à la fin de l’hiver, autour du Mardi Gras. Depuis plus de cent ans, pour certains corsos, plusieurs générations se sont transmis ce savoir-faire, cette envie de créer chaque année quelque chose de nouveau , o, peut aussi penser que cette tradition de la féte des beaux jours remonte à bien plus loin : aux Celto Ligures qui avec leurs druides fétaient l’allongement de la durée du jour avec leurs druides comme l’évoque César dans la guerre des gaules .

À la fin du 19è siècle , les corsos étaient composés surtout de charrettes ou tous autres véhicules décorés de branchages et de quelques fleurs. Les participants étaient bien souvent grimés comme pour le Mardi gras, ou comme l’on disait plutôt, « mâchurés ». Habillés de façon fantaisiste, ils avaient pour objectif de faire sensation, se moquer des gens de façon humoristique, attirer l’œil du spectateur, lui donner envie de participer à la liesse populaire, au son de musiques locales.

Ces chars étaient à l’origine tirés par des chevaux et des bœufs, dont la tradition des fêtes de bouviers est encore très présente dans la Drome Provençale.

À cette époque, ces défilés de chars étaient appelés Cavalcades, car en général tirés par des chevaux.

C’est vers le milieu du 20é siécle qu’apparaît le mot « corso ». Après la grande Guerre de 14/18 , quelques voitures, parfois petits camions, sont décorés et se mêlent aux chars traditionnels. Après la seconde guerre mondiale, c’est l’apparition des premiers tracteurs. Les moyens de locomotion changent peu à peu, mais la tradition de fabrication des chars reste la même ou presque : sujets créés et fleuris par des associations, des quartiers ou des villages.

Bormes-les-Mimosas

Après les éprouvantes années de guerre, la première célébration de l’arrivée du printemps à Bormes les Mimosas a eu lieu en 1920 autour de la carretto ramado  (charrette fleurie).

Le Lavandou

Sa particularité , presque les pieds dans l’eau , ce qui vous transporte dans un autre monde !

Nice

Le premier écrit le relatant date de 1294 par le comte de Provence, Charles II duc d’Anjou qui « vient passer les fêtes de carnaval, dans sa bonne ville de Nice ». Aux xive et xve siècles, le carnaval est avant tout une fête populaire. À la Renaissance, les grands bals et mascarades carnavalesques étaient menés dans les rues étroites de la cité alors qu’au xviiie siècle, l’influence du carnaval vénitien favorise les bals masqués.

Dans la seconde moitié du xixe siècle, Nice devient la « capitale de la villégiature hivernale ». Le corso carnavalesque se déroule principalement sur « le Cours », haut lieu de la vie mondaine. En 1871, le chaos parisien engendré par la Commune fit peur aux riches hivernants appartenant à la noblesse.

Afin de promouvoir la ville de Nice et de montrer la sérénité qui y règne, un comité des fêtes fut créé en 1873. Celui-ci érigea le carnaval en véritable spectacle, puis organisa des concours de défilés de chars, mascarades et cavalcades pour le Mardi Gras. Deux grands artistes niçois, Alexis Mossa et son fils Gustav-Adolf Mossa, furent tour à tour ou ensemble « Ymagiers du Roy ». Ils sont les véritables pères spirituels de Sa Majesté Carnaval et sa Cour.

Alexis Mossa créa les premiers albums de carnaval qui serviront de modèle au carnaval de La Nouvelle-Orléans. Il réalisera le premier char de Sa Majesté Carnaval en 1882 et lui adjoindra Madame Carnaval en 1893. L’influence symboliste de Gustav-Adolf Mossa affleure et lui inspire des personnages issus des cultures gréco-latines et populaires qui dépeignent, au gré de sa fantaisie, les événements locaux ou internationaux. Dramaturge et scénographe d’un univers à la fois satirique et merveilleux, d’une grande richesse et variété, il donne à l’art carnavalesque ses lettres de noblesse et fait de Nice une cité majeure dans le monde de la fête.

Le 14 février 1882, le traditionnel pantin de paille et de chiffon qui restait immobile sur la place de la Préfecture se transforma en un pantin royal défilant comme ses homologues. En 1892 apparut, pour la première fois à Nice, sous le nom de « confetti de Paris », le confetti moderne, en papier, qui avait été lancé l’année précédente au carnaval de Paris. Jusqu’à 1892, seul avait été utilisé au carnaval de Nice, le confetti en plâtre, appelé également « confetti italien ». Utilisé, parallèlement au confetti en papier, il sera finalement interdit à Nice, en 1955.

À la Mi-Carême à Paris 14 mars 1912, un cortège formé de groupes et chars du Carnaval de Nice défile dans la capitale en même temps que deux autres cortèges carnavalesques 2. Le Petit Journal a voulu marquer son demi-siècle d’existence en invitant le Carnaval de Nice à Paris. Cinq chars niçois sont là : S. M. Carnaval XXXX, la Rascasse, le Carnaval, les Gardiens du Louvre et la Vie chère3. Le char des Gardiens du Louvre fait référence au célèbre vol de la Joconde, qui a eu lieu l’année auparavant. Le char est tiré par un âne en cartonnage coiffé de la célèbre tiare de Saïtapharnès, un faux acheté comme authentique par le Louvre en 1864.

.

Le carnaval n’a pas échappé aux événements de l’histoire. Les première et seconde guerres mondiales ont, bien évidemment, joué les trouble-fêtes en empêchant le roi de sortir. En 1914 et 1939, les carnavals qui avaient pour thème « Persée sur Pégase » et « Roi de la Joie et du Rire » se sont déroulés normalement, tandis qu’en 1915 et 1940, le carnaval a été annulé. Le thème laissait paraître alors une curieuse ironie en étant respectivement « Roi des Fous » et « Sire de la Folie ». Cette prémonition s’est de nouveau réalisée en 1991 en annonçant un roi qui n’est jamais sorti, un autre « Roi des Fous » et cela en raison des risques d’attentats dus à la guerre du Golfe.

Digne-les-Bains

Chaque année à Dignes les Bains est organisé le Corso de la Lavande. Il est toujours célébré le premier weekend du mois d’août et s’étale sur une durée de cinq jours (du vendredi au mardi). Il est composé de défilés de jour et de nuit des chars des associations ainsi que de groupes internationaux, du Tattoo des lavandes, de fêtes foraines, de bals ainsi que du feu d’artifice d’ouverture et celui de fermeture offert par les forains.

Valréas

Le Corso de  Valréas (Vaucluse) rassemble une douzaine de chars chaque année pour le premier week-end de août.

Pertuis

Le Corso fleuri est une tradition pertuisienne depuis 1950 ! Depuis des générations, les “corsistes”, créent, pensent, conçoivent durant des mois les chars qui illumineront ce weekend festif du mois de Juin. Des chars fleuris de fleurs fraiches ou/et de papiers, chaque année différents et si majestueux à la fois !

Portes-lès-Valence: Le Corso nocturne

Des citrons, des oranges… Jolie créativité .

Menton , autre corso nocturne

Sur les chars, des centaines de citrons et d’oranges et des jeunes filles en tenue traditionnelle…

En raison de la crise sanitaire, les Corsos 2021 sont annulés, au

désespoir des collectivités , associations et particuliers , des

touristes pour qui ces rendez vous étaient des souvenirs

incomparables.

Vive 2022 !

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J.-B. REBOUL Chef de cuisine collecta 1 000 recettes Provençales et 365 menus  Enthousiaste, Frédéric Mistral félicita le cuisinier très cordialement.

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