Non ce n’est pas un “Farfadet” ,
bien qu’il ai de multiples vertus !
Le karkadé est originaire de la Guinée.
Au fil du temps, elle s’est largement propagée en Afrique de l’Ouest (plus précisément au Togo, au Niger, au Sénégal, dans le sud du Mali, au Burkina Faso, au Bénin, au nord de la Côte d’Ivoire) ; puis, dans d’autres régions du continent africain dont la Centrafrique, l’Égypte, le Congo, et le Botswana et aussi en Provence puisque vous pouvez le faire vous méme !
Le Karkadé appartient au genre Hibiscus. Etymologiquement, le mot « Hibiscus » vient du grec « hibiskos » pour désigner la guimauve.

Cette plante aurait sans doute été transportée et implantée dans le nouveau monde par les esclaves africains qui ont en fait une base essentielle de leurs habitudes alimentaires.
En Afrique, certains racontent que le Karkadé représente une plante magique dont les pouvoirs provoqueraient la divination, l’amour et même le désir sexuel….pour les amateurs !
En Provence , la plante s’épanouit naturellement dans nos jardins , mais si vous êtes loin du Sud ou punit de jardin (Malheureux !) les fleurs d’hibiscus se trouvent en sachet le plus souvent dans des épiceries exotiques.
Le karkadé a l’avantage d’être doté d’un goût agréable et de ne pas contenir de la caféine.
Ce qui n’empêche pas sa consommation le soir.
La recette !
Le karkadé est une infusion de fleurs d’hibiscus, à la couleur rouge et au goût acidulé.
Il n’y a rien de plus simple à préparer : on laisse infuser pendant dix minutes une poignée de fleurs dans de l’eau chaude. Les amateurs sophistiquent la préparation en faisant bouillir à petit feu pendant quelques minutes l’infusion de karkadé avec des épices (badiane, cannelle…).
Dans certaines régions d’Afrique, on le prépare avec de la menthe avec ou sans sucre !

Chaud ou glacé , donc été comme hiver !
Envie d’étonner vos convives pour les fêtes !
Son goût légèrement acidulé agrémente également crèmes, cheesecakes,
tartelettes de fruits ou panna cottas.
Pour le plus grand plaisir de nos papilles, elle se transforme en gelée et accompagne magret de canard ou gibiers pour offrir à vos convives des saveurs sucrées salées inimitables.
Ses vertus !
On reconnaît à l’hibiscus de nombreuses vertus médicinales : la plante est diurétique. Elle a un pouvoir antibactérien, anti-inflammatoire, antalgique. On dit qu’elle permet de combattre les infections urinaires. Elle peut aider à lutter contre des refroidissements, la fièvre, les troubles digestifs, les maux d’estomac…
Enfin, la fleur d’hibiscus est riche en vitamine C et en antioxydants, du fait d’une forte teneur en anthocyanes, d’où la couleur rouge de la fleur.
Le karkadé a l’avantage d’être doté d’un goût agréable et de ne pas contenir de la caféine. Ce qui n’empêche pas sa consommation le soir.
Ma fleur d’hibiscus !
Poème de Notre Fabuliste , jean-claude Istre de la Londe les Maures .

Elle se dresse pimpante au-dessus de l’arbuste,
Fleur immense, d’un rouge flamboyant,
Qu’un cœur jaune anime comme un éclair doré.
Elle domine de très haut ses compagnes soumises,
Au bon vouloir de la modeste brise,
Dont les corolles rouges lui font longue traîne,
À l’instar des demoiselles suivantes d’une reine.
Elle se fait oiseau, caressée par le vent,
Qui lui dessine un bec, pourtant inexistant,
Elle agite ses ailes comme prête à l’envol,
Avec grande hâte de s’éloigner du sol,
Se voyant papillon ou même goéland.
Qu’il serait bon d’être en haut pour voler dans le ciel,
Voyager dans le monde d’un vol irréel,
Se glisser dans les nues sur les ailes du vent,
Connaître les alizées des mers tropicales,
Voler sur le Mont Blanc et ses splendeurs glaciales,
Se faire colibri sur les fleurs de jasmin,
S’énivrer de leur suc qui doit être divin,
Se hisser sur les branches des grands araucarias,
Ou celles des colosses que sont les séquoias,
Vivre les amours de ces blanches colombes,
Fidèles à un seul être jusqu’au bord de la tombe,
Tourterelles sacrées venues de l’Orient,
Qui berce les rêves quand on est un enfant.
Elle veut prendre son vol, mais ses ailes ne s’ouvrent,
Ce n’étaient que fantasmes, et fleur elle se retrouve,
Elle est toujours belle, mais elle se sait promise à une fin prochaine,
Car elle ne passera pas la fin de la semaine.
Et même plus vite que les papillons dansant aux alentours,
Et parés, eux aussi des plus beaux des atours.
Car elle va connaître une fin misérable,
Pour une belle fleur pourtant si admirable,
Asséchée, sans couleur, finissant en bouillon,
Pour faire du karkadé après ébullition,
Ou de bonnes tisanes aux valeurs reconnues,
Par tous ceux qui en savent les bienfaits advenus.
Et des larmes de sang coulent de ses beaux yeux,
Qui bientôt vont se fermer sur les beautés du monde merveilleux,
Un monde qu’elle n’aura connu que le temps d’un printemps !
Sans avoir profité des merveilles du temps.
