La diffusion d’espèces exotiques envahissantes est l’une
des causes majeures d’appauvrissement de la biodiversité.
Toutes les espèces introduites ne sont pas envahissantes, schématiquement 1 espèce sur 1000 le devient. Quatre étapes décrivent le processus invasif :
- L’introduction : une espèce arrive sur un territoire dont elle n’est pas originaire
- L’acclimatation : l’espèce survit sur son nouveau territoire
- La naturalisation : l’espèce se reproduit sur son nouveau territoire
- L’expansion : l’espèce colonise ce territoire et s’étend, au détriment d’espèces locales qu’elle va supplanter voire totalement éradiquer.
Ces étapes peuvent se dérouler sur un temps assez long, l’espèce restant « discrète » pendant une période donnée, puis connaître une phase rapide d’expansion à la faveur de modifications diverses (climat, ressources, etc.).
Mais quelques fois la présence d’espèces invasives met en danger des espèces locales du fait même de l’ignorance des Hommes .
Un nid de frelons asiatiques est arrivé accidentellement sur le sol Français, en Lot-et-Garonne, par le biais de poteries chinoises en 2004.
Le frelon asiatique devient alors en quelques années une espèce dangereusement invasive , il n’a aucun prédateur naturel, et voit sa population grandir de manière quasi exponentielle.
Si le régime alimentaire des frelons asiatiques adultes se compose de fruits mûrs et de nectar, celui de ses larves est différent.
“Vespa velutina” part alors à la chasse aux protéines pour les nourrir, en s’en prenant aux insectes comme les papillons ou les mouches, mais se nourrissant majoritairement d’abeilles , il est capable pour nourrir ses petits de rester en vol stationnaire au dessus d’une planche d’envol d’une ruche et de tuer des dizaines d’abeilles .
En plus de les déguster ou plutôt de les déchiqueter sauvagement en 1 minute, il stresse les autres abeilles, et leur fait diminuer leur production de miel.
Ce qui a pour conséquences : baisse du stock alimentaire pour l’hiver pour les abeilles sauvages, et la ruine pour les apiculteurs qui désespèrent de ne pas pouvoir protéger leurs abeilles.
D’autres insectes souffrent de sa présence dans les jardins de part leur ressemblance à notre envahisseur !
Les hommes les prenant pour des envahisseurs , brandissent insecticide et tapette à mouche !
La tapette à mouche peut s’avérer être une arme redoutable contre les guêpes et frelons mais attention : plus on excite un insecte volant, plus celui-ci va se sentir menacé.
Pour éviter les piqûres, ne tapez donc pas sur les frelons .
Une fois morts, ils libèrent une phéromone qui attire leurs copines.
Et tout insecte n’est pas un frelon asiatique
comme notre Scolie des jardins !
Notre amie Scolie (ça a un petit coté X-FILES pour les connaisseurs !) (Megascolia maculata) est l’une des plus grandes espèces d’hyménoptères d’Europe : Elle peut atteindre une longueur de 3 a 5 centimètres et se pare de belles couleurs jaunes .
Cette espèce n’attaque pas l’homme mais recherche les larves de
scarabée rhinocéros (Oryctes nasicornis) qu’elle paralyse.
Puis elle pond un œuf unique sur ces dernières.
La larve de Scolia dévore celle de l’Oryctes , mais des charançons en règle générale , notamment celle d’un autre invasif : Le charançon de l’Agave qui est un ravageur récemment émergent en France. Originaire d’Amérique centrale (décrit au Mexique en 1838), il est observé pour la première fois en Europe en 1998 puis sur le territoire français en 2007.
Il semble aujourd’hui se propager rapidement dans de nombreuses zones méridionales du territoire métropolitain.
Dégâts
Ce charançon est responsable de dégâts importants sur les plantes succulentes de la famille des Agavaceae, mais également sur les Yucca, Draecaena et Dasylirion.
Cette attaque par l’insecte, cumulée à diverses infections fongiques et bactériennes opportunistes profitant des blessures pour s’installer, vont provoquer à plus ou moins court terme le dépérissement et la mort des plantes infectées.
Vous en voyez ? voici le lien qui vous permettra de les déclarer : https://www.fredonoccitanie.com/surveillance/espace-non-agricole/charancon-agave/