Les romains implantèrent plusieurs villas agricoles. Le village s’appelait alors “Furnum Calcarium”.
signifiant four à chaux.
A quelques encablures du village, sur le sommet d’une colline, à 130 m, trônent les vestiges du château, Le Castellas, qui fût la plus importante forteresse du Var.
Le château est situé à l’extrémité orientale de la plaine de Garéoult, sur la commune de Forcalqueiret , à égale distance du Rhône, des Alpes et de la mer, à mi-hauteur entre plaine et montagne. Un emplacement stratégique dés l’époque antique .Le château est conçu comme une unité résidentielle et non comme un ouvrage militaire, il semble trouver son inspiration dans les châteaux d’Orient .
Depuis la plaine , il est difficile de ne pas remarquer les ruines imposantes de ce château se dressant sur sa butte telles un aigle juché sur un piton et embrassant du regard le monde en contrebas à la recherche de quelque proie
Sur la D43 qui va de Cuers à Brignoles, il faut se rendre d’abord au carrefour avec la route D12 qui relie Forcalqueiret au village de Rocbaron.
De là, on emprunte la D12, direction Rocbaron sur un peu plus d’un kilomètre. Après une courbe à droite, une piste débute sur la gauche et s’élève à travers les bois.
On peut laisser sa voiture là ou monter la piste jusqu’aux abords du Castellas
500 mètres plus loin (grande aire de stationnement).
En raison du chantier permanent et de la fragilité des lieux, l’accès au château est règlementé (plutôt interdit). Vous y pénétrez sous votre propre responsabilité et ne devrez vous en prendre qu’à vous-même en cas d’accident .
C’est au cours de la période , entre le XIe et le XIIIe s. le pays de Forcalquier domina l’espace le plus vaste de son histoire.
Dans un contexte politique où les comtes de Toulouse et ceux de Barcelone (par ailleurs rois d’Aragon et comtes de Provence), mais aussi accessoirement la république de Gênes et l’Empereur germanique, se disputent la domination de l’espace occitan, des Alpes aux Pyrénées, les comtes de Forcalquier jouent de ces rivalités pour tirer leur épingle du jeu, et faire de leur ville la capitale d’un État indépendant, avec ses souverains, ses lois et sa monnaie, du mont Genèvre aux monts de Vaucluse et de la Durance au col de Cabre. L’Argentière, Embrun, Gap, Sisteron, Manosque, Pertuis, Apt, Sault, Séderon ou Veynes sont alors forcalquiérens, et même pour partie l’Isle-sur-Sorgue et Avignon.
De cet âge d’or du pays de Forcalquier témoignent, aujourd’hui encore, les nombreux monuments romans de la région.
En 1481 la Provence est annexée à la France, contre le sentiment des Forcalquiérens. Louis XI leur enverra une armée, qui les bombardera du haut d’une colline qu’on appelle depuis lors La Bombardière.
Comme au Moyen Âge les Juifs (Forcalquier et Reillanne ont leur synagogue) puis les Vaudois, les Protestants seront nombreux dans le pays au XVIe s. (outre Forcalquier, Ongles possède un temple).
Après la Révolution, le nouveau régime (qui trouve d’emblée chez nous de fervents partisans) permet à Forcalquier de conserver une partie de son pouvoir et de ses fonctions urbaines en y installant la sous-préfecture, et en y maintenant un tribunal.
Les campagnes de fouilles de 1987 à 1990 ont libéré la cour et ses salles périphériques nord et est d’une masse impressionnante de déblais et vestiges. Un fauconneau (long canon étroit) datant de la fin du XVè s. fut découvert, profondément enterré dans la cour du château.
Forcalqueiret est classé parmi les 10 plus beaux villages du Var, et qu’il occupe la 4ème place au classement.
Vous pourrez visiter l’Eglise paroissiale Saint-Martin.
Vous pourrez admirer son Abside semi-circulaire , son Intéressant fronton et la Sépulture médiévale du comte de Pontevès.