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Un Provençal : Albert Falco , l’enfant des calanques.

Albert Falco a fait rêver des générations de plongeurs et de non-plongeurs.

Tout en suscitant de nombreuses vocations pour les plus jeunes, par sa vie d’aventure et d’amitié à bord de la Calypso

du Commandant Jacques-Yves Cousteau. 

A titre personnel ,il a été pour moi une véritable icone , beaucoup plus accessible que le fameux Commandant Cousteau .

Tout les plongeurs ont en tête , le rire , la bonne humeur , la gouaille de cet homme inimitable.

Ceux qui ont vécu cette période à la télévision gardent immanquablement en mémoire les images en Kodacolor où les bleus sont incomparables par leurs nuances pastelles qui transpirent la mer et le soleil, tout en laissant deviner une chaleur de plomb

Après plus de 20 000 heures sous les mers et plusieurs tours du monde en plongée, voici les souvenirs et les aventures du « Dieu de l’eau », celui qui a été le premier « océanaute » au monde, de retour à Sormiou la calanque de son enfance.

Biographie d’Albert Falco

Albert Falco est né le 17 octobre 1927 à Marseille , dans la vie d’avant guerre à Marseille et dans une famille modeste , la vie est simple mais pas dure ; le travail y a toute sa place enfant et adulte compris .

Albert Falco découvre la plongée libre (apnée, chasse) dès son plus jeune âge dans la calanque de Sormiou, avant d’être initié à la plongée en scaphandre autonome par Yves Girault et Georges Beuchat , son « grand frère », qui le prendra sous son aile après le décès brutal de son père alors qu’il n’a encore que 9 ans.

Il réalise ses premières plongées en scaphandre à Sormiou en 1942 avec un scaphandre Commeinhes, sans tables de plongée dont il ignorait l’existence et qu’il ne découvrira que 10 ans plus tard, en 1952 à bord de la Calypso,

« apprenant du même coup qu’il fallait remonter lentement

et respecter des paliers ».

Avec la guerre cette activité devient interdite par les autorités allemande , mais pour Albert plonger permet de manger lui et sa famille , et tout se fait dans la clandestinité : Albert apprend a jouer au chat et à la souris pour rejoindre sa chère calanque de Sormiou aux nez et à la barbe des bergers “allemands” bien sur !

La libération arrive et la promesse d’une vie nouvelle !

Hélas Le 9 mai 1946 au matin, alors qu’il aidait des démineurs à retirer de l’eau des explosifs laissés par les Allemands à Sormiou, un tube en forme de stylo explosa, lui arrachant quatre morceaux de doigts de la main gauche.

Adieu la promesse d’une carrière dans la marine nationale ou commerciale , pour un jeune homme qui a basé sa vie pour , sur et sous la mer , c’est un désespoir vite rattrapé par l’allant marseillais et par la plongée qui à l’époque ne s’encombre de très peu voir pas du tout de règlements !

Aprés sa convalescence en 1948  Albert est embauché comme plongeur à Fontaine-de-Vaucluse sur le barrage de la papeterie Bachet. Il sait alors que sa vie sera consacrée à la plongée :

« J’étais fait pour cette vie aquatique. Je venais de passer près de 90 heures au milieu des truites, j’étais presque devenu un homme-poisson. Il ne me restait plus qu’à travailler dans le monde sous-marin. »

Attiré par la mer, et armé de son premier pécule , il ,opte pour l’aventure et les grands horizons,

Il effectue avec Bob Prigent, Henri Plé et Paul Brémond une bande de joyeux pieds nickelés, sa première traversée vers la Corse en 1950 à bord du “Surcouf”, une barquette marseillaise de 6,50 m à peine prêtée par Etienne Paul, ami de la calanque de Sormiou.

Le bateau n’est pas fait pour ça et après moultes aventures ou le jeune homme goute à la vie des ports ou son charme ne passe pas inaperçu et à une vie maritime disons humide , très humide , très très humide …

De retour à Marseille il traine , tourne , cherche sur le vieux port , attend l’occasion qui lui donnera l’air du large

Derrière Le fort Saint-Nicolas sur le vieux port de Marseille il remarque un aviso de la marine nationale déclassé sur lequel une bande de drôles , montent et descendent la coupée avec une pléthore de matériels innovants pour cette époque d’après guerre .

Un grand échalas en descend , le charme agit entre les deux hommes : le grand ( le Commandant Cousteau  ) prend Albert comme bénévole .

L’aventure commence !

Il intègre en 1952 l’équipe de la Calypso comme plongeur bénévole pour une mission de fouilles archéologiques l’une des premières effectués en France : au Grand Congloué et Petit Congloué , hasard oblige en face de la calanque de Sormiou.

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Une vie d’aventure commence !

Successivement plongeur, chef plongeur, chef de mission puis capitaine de la Calypso, il participe aux différents projets du Commandant Cousteau depuis les débuts de l’équipe jusqu’à sa retraite.

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Il fait partie de la première équipe de plongeurs de la Calypso à l’époque où Jacques-Yves Cousteau et ses hommes plongeaient encore avec des détendeurs modèle CG45, premier détendeur à être fabriqué en série.

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Pour revenir à l’accident de déminage d’Albert et à sa main : Ce handicap empêchait la Marine de lui accorder le commandement d’un navire, en particulier celui de la Calypso.

Au bout de nombreuses années à la barre de l’Espadon et de la Calypso sans titre officiel et sous l’autorité des différentes capitaines qui se sont succédé, Simone Cousteau demanda à Jacques-Yves Cousteau de voir comment régulariser cette situation qui n’avait que trop duré.

À force de tractations avec les Affaires Maritimes, Jacques-Yves Cousteau trouva une solution : si Albert Falco devenait copropriétaire de la Calypso et de l’Espadon, rien ne s’opposerait en droit maritime à ce qu’il puisse en être le capitaine, mais il serait inscrit sur son livret que le commandement se limiterait à ces deux seuls navires.

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C’est ainsi qu’Albert Falco reçut une part de la société propriétaire des bateaux et put devenir, enfin, Capitaine en titre de la Calypso, le 20 septembre 1984 à Norfolk aux États-Unis, pour entamer un nouveau tour du monde dans le cadre de la mission À la redécouverte du monde.

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La vie est ainsi faite que la Calypso a faillit finir sa vie à Marseille dans les années 90.

J’ai eu à cette époque la joie de monter sur ce navire mythique , je vous jure que la principale impression que j’ai eu , c’est la petitesse du bateau , et la question :

“comment on t’il fait

sur un bateau pareil !”

Albert Falco s’éteint le 21 avril 2012 à Marseille, après une longue maladie, quelques jours après la création du Parc national des Calanques, un projet pour lequel il s’est longtemps battu.

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