“Le village est perché sur un escarpement, tout à côté du village de Fayence.
Ses ruelles en pente entrecoupées d’escaliers et de passages voûtés s’étendent au pied d’un étonnant et beau château.
Pour découvrir charmant ce village, il faut se perdre dans ses ruelles, flâner.
Au point culminant du village, à la tour de l’Horloge, le panorama est saisissant.
Le regard porte loin jusqu’aux massifs des Maures et de l’Estérel, et pour se perdre dans le bleu de la Méditerranée.“
Plusieurs sites néolithiques ont été
identifiés sur la commune .
Le plus remarquable, le dolmen de la Verrerie Vieille, a été inventorié, restauré et classé monument historique en 1987.

L’époque romaine a laissé des traces plus nombreuses encore : le canal romain qui amenait l’eau de la Siagnole à Fréjus traverse, en partie sous terre, le nord-est de la commune. Une importante villa romaine se trouvait au quartier Saint-Simon, établissant déjà la vocation agricole de la plaine de Tourrettes. D’autres vestiges attestent la présence romaine sur toute l’étendue de la commune.
Après la chute de l’empire romain, la Provence dut faire face à l’insécurité, et dans le même temps se plaça sous le signe de la ferveur religieuse.
C’est ainsi que les abbayes de Lérins et de Saint-Victor de Marseille se disputaient le territoire : le nom de Tourrettes apparaît pour la première fois en 1010, à propos de l’église (par la suite dédiée à Saint André), dans le cartulaire* de l’abbaye Saint-Victor, et en 1033 la chapelle Saint-Simon, dont seule l’abside subsiste, est citée dans le cartulaire de l’abbaye de Lérins, de même que la chapelle Saint-Martin aujourd’hui disparue. Saint-Jacques était l’église du castrum* de Pibresson, et les ruines de Saint-Laurent se situent à cent mètres du castellum* de Velnasque.
La période troublée du haut Moyen-Âge favorisa la multiplication de « castra », villages fortifiés ou places fortes.
Les archéologues ont pu répertorier dix sites fortifiés, dont le premier château de Tourrettes qui fut construit par Bertrand de Villeneuve, seigneur de Tourrettes à partir de 1321. Il n’en reste que la Tour de l’Horloge. Du castrum de Pibresson et du castelet de Velnasque il ne reste aujourd’hui que des ruines, le site de Tassy a complètement disparu.
Le XIVème fut fatal à certaines places fortes fortifiées : la peste fit des ravages en plusieurs vagues au cours de ces années noires, et les guerres de succession de la Reine Jeanne* décimèrent les « castra » isolés comme Pibresson et Velnasque qui furent peu à peu abandonnés au profit du village de Tourrettes qui par le jeu de diverses successions et alliances, avait suivi l’ascension de la puissante famille de Villeneuve.
Au cours des deux siècles suivants, Tourrettes déploie ses ruelles et placettes autour du vieux château .
L’église fut rebâtie en 1546. Le vieux château fut détruit au canon par les Fayençois en 1590 (catholiques contre protestants). En 1592, la famille de Villeneuve s’installe dans une grosse bâtisse au cœur du village (la mairie actuelle), dont les belles salles voûtées en sous-sol rappellent l’architecture.
Une économie purement rurale se développe sur tout le territoire de la commune, qui de par sa situation en piémont des Alpes recueille l’eau venue des montagnes. De nombreux canaux et retenues permettent d’irriguer la plaine de Tourrettes, et les moulins, fontaines, puits et lavoirs se multiplient : ils jalonnent aujourd’hui les chemins et les cours d’eau.
Des bastides sont construites près des terres arables, dont celle des Villeneuve, la Grande Bastide, la Bastide Saint-Louis, Tassy…
La deuxième partie du XVIIème siècle voit l’apogée de la famille de Villeneuve grâce à l’habileté dénuée de scrupules de Pierre de Villeneuve, né à Tourrettes en 1639. Après une carrière militaire, il réussit à faire ériger sa terre de Tourrettes en comté, puis récupère l’héritage et les propriétés d’Antoine de Villeneuve, marquis de Trans. Le marquisat lui est adjugé en 1689, et le voilà « premier marquis de France ».
Le dernier des Villeneuve Tourrettes, Louis Henri, « le plus joli marquis du royaume » selon le Roi Louis XVI, fut arrêté le 10 août 1792 par le tribunal révolutionnaire pour avoir défendu le Roi et guillotiné le 5 juin 1793.
Le XIXème siècle voit peu à peu la population de Tourrettes diminuer, phénomène qui va perdurer jusqu’aux années 1950, et l’économie locale garde son caractère purement agricole. Dans la deuxième moitié du XXème siècle, tout bascule : le territoire de Fayence devient une terre de tourisme et de résidences secondaires, qui évoluent souvent en résidences principales, s’appuyant pour cela sur son espace naturel privilégié : des perspectives de restanques, de collines préalpines au nord, de forêts de pins vers le sud, servent d’écrin à notre village perché.

Tourettes s’est orienté aujourd’hui
comme village d’art !
Abrité dans une ancienne maison de village, réhabilitée par la Mairie, le Musée d’Art et d’Essais, vous invite à la découverte des œuvres originales du dinandier d’art fayençois, Paul-Maurice Perrier-Morillon offertes par Mme Ode Perrier, l’épouse de l’artiste, et celles des artisans d’Art de Tourrettes.
L’entrée est libre et gratuite, toute l’année.

Le dinandier réalise des pièces en cuivre, en laiton, en étain ou en argent par martelage d’une feuille de métal.
L’artiste peintre Fabienne Lopez
L’artiste peintre Fabienne Lopez vous invite à voyager à travers sa peinture, où chacun peut se laisser bercer au rythme des courbes tracées, se laisser envelopper par des couleurs pleines de douceur, loin du quotidien.
Salle d’exposition de la Mairie
Place de la Mairie
83440 Tourrettes

Actuellement elle travaille dans son atelier à Callian dans le Var, et a exposé avec succès en France et à l’étranger.

Tourettes et son marché paysan .
Depuis 1993, L’Association des Producteurs de la Ferme du Laquet , crée par Annette et Jean Louis Pezin, en collaboration étroite avec les producteurs locaux renforce ses positions vis à vis d’une agriculture locale ,varoise et de PACA de qualité.
L’entrée de nouveaux producteurs au sein du marché, a permis d’ouvrir un espace dédié à l’agriculture biologique.

Le Bureau d’Information Touristique situé au cœur Musée d’Art et d’Essais
est ouvert d’octobre à mai les mardis. Il vous accueille et vous renseigne sur l’ensemble des villages perchés du Pays de Fayence et aussi sur le Lac de Saint-Cassien.