On ne connaît ni l’auteur, ni l’origine de la chanson (entre le XVème et le XVII siècle).
Au XVème siècle, de nombreuses chansons populaires accompagnent les noces évoquant le Pont d’Avignon, mais aussi d’autres ponts de France. Elles sont appelées « chansons des oreillers ».
La chanson remonterait au XV siècle .
On ne connaît ni l’auteur, ni l’origine de la chanson, mais elle devient populaire en 1853 lorsque le compositeur Adolphe Adam la reprend dans son opéra comique, Le Sourd ou l’Auberge pleine .
Les danses se faisaient à l’origine sur des berges, c’est pourquoi certains anciens parlent encore de la chanson en disant « sous le pont d’Avignon » et non pas « sur le pont ».
Sur le pont d’Avignon:
L’on y danse, l’on y danse
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tous en rond
Les beaux messieurs
font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse, l’on y danse
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tous en rond
Les bell’ dames
font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse, l’on y danse
Sur le pont d’Avignon
L’on y danse tous en rond
Les jardiniers font comm’ ça
font comm’ ça
Et puis encore comm’ ça
Tout le monde connaît cette chanson sortie de nulle part. Et quand on mentionne la ville d’Avignon,
c’est la première chose qui vient en tête –
et qui a le don de vous trotter dans la tête toute la journée – avec le palais des Papes, bien évidemment.
Le pont Saint Bénezet c’est le célèbre pont de la chanson :
« Sur le pont d’Avignon ». Il porte le nom d’un jeune berger à qui Dieu aurait ordonné d’aller construire
un pont sur le Rhône près d’Avignon. La légende dit que lorsqu’il informa le peuple autochtone de ses ordres, on lui rit au nez. Alors il aurait soulevé un rocher du fleuve à main nu …
Dans sa version originale, ce n’est donc pas « sur le pont » mais « SOUS le pont » qu’on dansait !
Outre l’étroitesse du pont qui n’en fait pas un lieu de rassemblement idéal, le pont de Saint Bénézet (communément appelé le Pont d’Avignon) traversait effectivement l’île de la Barthelasse sur laquelle se tenaient fréquemment des guinguettes.
C’est donc là, sur les berges de l’île mais SOUS les arches du pont que l’on dansait… en rond, en carré ou en ligne… ça je n’en sais rien !
Mais on y dansait !
Cette comptine raconte ce qui se passait le weekend sur l’île de la Barthelasse. A cette époque, il y avait des ginguettes installées et les avignonnais s’y pressaient pour pique-niquer et danser.
Si aujourd’hui il n’est plus d’usage de venir guincher sur l’ile de la Barthelasse, le Pont d’Avignon a su « s’inventer » une autre particularité pour continuer d’attirer les gens à lui : partiellement détruit,
il n’enjambe plus aujourd’hui que la moitié du Rhône !
Pourquoi le pont n’a t-il pas résisté au temps et s’est détruit?
Des recherches récentes ont réussi à répondre à cette question.
Il y a plusieurs facteurs:
Facteur climatique: au milieu du XII ième siècle, commença le petit âge de glace. Un phénomène climatique qui refroidit l’Europe. A l’arrivé du printemps, la fonte des glaces entraîna d’importantes inondations. Le poids des eaux fragilisa les piliers du pont. De plus, les changements du niveau de la rivière provoquent une grave érosion. Celle-ci fera tourner les piliers sur eux-même.
Facteur géologique: contrairement au pont de Pont Saint Esprit qui est posé sur de la roche, celui d’Avignon est posé sur un sol limoneux et sur un lit de galets. Cette différence rendra le pont d’Avignon plus vulnérable aux attaques du fleuve.
Facteur économique: pour entretenir le pont, il fut créé une organisation semi-laïc et semi-religieuse. Celle-ci avait en charge aussi l’entretien des hôpitaux. Au milieu du XIII ième siècle, cette organisation se scinda en deux. Les religieux se regroupèrent dans la confrérie qui géra les hôpitaux. Les laïcs avaient la charge de l’entretien du pont. Privés du financement par la charité, ils ne purent entretenir le pont convenablement.