Quoi, vous ne connaissez pas la pipistrelle ?
Pipistrellus pipistrellus en latin, un nom chantant
pour une charmante bestiole, la pipistrelle commune.
Allons, ne faites pas la moue, les chauves-souris n’ont rien à voir avec Dracula !
Les chauves-souris, espèce en voie de disparition, sont des animaux protégé par le droit français : l’arrêté du 23 avril 2007 condamne toute personne qui s’emploierait à
Les chauves-souris, chasseuses hors pair, au régime alimentaire spécifique, sont souvent aperçues pendant les nuits d’été.
Généralement actives la nuit, les
chauves-souris ont développé, pour
se diriger dans l’obscurité totale, une
vision acoustique appelée écholocation.
Ce système de sonar est basé sur la
production d’ultra-sons (son de très
haute fréquence inaudible pour
l’oreille humaine, mais audible pour
nombre d’animaux).
Elles en captent
la réflexion et obtiennent une image
très précise de leur environnement,
localisant ainsi leurs proies et les obstacles.
Chaque espèce émet des ultra-sons
différents permettant aux biologistes
de les différencier
Il peut arriver de découvrir dans la cave ou les combles de sa maison ce petit mammifère intrigant, pendu la tête en bas au plafond ou au mur.
Pendant leur période d’activité, elles consomment entre un quart et un tiers de leur poids chaque nuit.
L’été, elles vivent dans des endroits où les insectes sont en abondance et peuvent ainsi ingurgiter quelques 60 000 moustiques ou moucherons entre mai et octobre.
La région Provence Alpes Côte d’Azur est l’une des régions les plus riches par la diversité de ses paysages. Par conséquent, on retrouve dans cette région 30 espèces de chauves–souris sur les 35 que compte l’Europe ! La région a donc un enjeu européen dans la conservation de ces mammifères.
le 23 mars dernier à Sainte-Tulle (04), l’association « Chiroptères de Provence » et l’ESAT de la Haute-Lèbre-ARI, se sont lancés dans une expérimentation inédite en équipant des logements avec 80 nichoirs pour chauves-souris.
Cette démarche vise à réduire la nuisance des moustiques avec une solution écologique et à sensibiliser les familles de ces logements à la préservation de cette espèce en voie d’extinction.
L’expérimentation consiste à chasser les moustiques grâce à la présence de chauves-souris.
Les viticulteurs voient en sa protection un autre allié :
La pipistrelle est une chauve-souris qui mange l’eudémis , un papillon qui ravage la vigne.
Ainsi attirer les Chauves–souris peut aider à se débarrasser des insectes ravageurs de vigne et permettre aux viticulteurs de réduire leur consommation de pesticides.
Jusqu’à présent, il semble que le partenariat porte ses fruits .
S’impliquer dans la vinification profite également aux chauves-souris. Les mammifères volants ne sont pas étrangers à la mauvaise publicité, étant souvent présentés comme des méchants assoiffés de sang cachés dans l’ombre.
De plus, au cours des dernières années, le nombre de chauves-souris a été menacé en raison de l’augmentation du nombre d’éoliennes dans lesquelles elles peuvent voler accidentellement…
Les raisons pour lesquelles les chauves-souris heurtent les éoliennes ne sont pas encore clairement établies.
Après avoir relevé de nombreux cas de mortalité sans blessure apparente, il a été démontré que le mouvement « rapide » des pales, en entraînant une variation de pression importante dans l’entourage des chauves-souris, pouvait entraîner une hémorragie interne fatale (barotraumatisme).
Pour l’ensemble des parcs éoliens étudiés, il semblerait que les causes de mortalité vis-à-vis des éoliennes relèvent à la fois des collisions directes avec les pales et des cas de barotraumatisme.
On peut évoquer la curiosité supposée des pipistrelles, la confusion possible des éoliennes avec les arbres, l’utilisation des éoliennes lors de comportements de reproduction, l’attraction indirecte par les insectes eux même attirés par la chaleur dégagée par la nacelle ou l’éclairage du site…