La pyramide de Falicon est un monument en forme de pyramide situé sur la commune de Falicon, au nord de Nice, dans le département des Alpes-Maritimes.
Une vraie pyramide se dresse dans la garrigue, juste au-dessus de Nice, en face du village de Falicon…
Au début du printemps 1803, Domenico Rossetti, avocat siennois de passage dans la région, apprend l’existence d’un trou très profond vers le sommet de la montagne d’où s’échappent à la tombée du jour, des chauves-souris : nommées Ratapignate en niçois , de l’anfractuosité d’une pyramide effondrée, dans la pénombre de la nuit tombante.
Un animal bien particulier dans l’iconographie du Comté de Nice.
La ratapignata est avant tout un symbole de résistance et est très présente dans l’imaginaire Niçois
Ce journal est toujours édité de nos jours :
Arrivé sur les lieux, un rayon de soleil lui révèle les profondeurs du gouffre.
Rossetti, transporté par cette vision, est frappé d’une « stupeur inexprimable », il décide aussitôt de descendre et c’est ainsi qu’il découvre la grotte : de retour à Turin, il chante sa nouvelle découverte dans un poème : La Grotta di Monte-Calvo .
L’ouverture de la grotte, surmontée d’une pyramide, est presque orientée plein sud, et sept marches – nombre marquant traditionnellement le passage entre l’humaine condition et le divin sont sculptées dans le roc.
De plus l’entrée de la grotte (vue de l’intérieur) a la forme d’une chauve souris.
Dans la caverne, on peut voir un pilier formé par la rencontre d’une stalagmite et d’une stalactite dont, par un singulier caprice de la nature, semble sortir un semblant ou fantôme de visage.
Ce pilier qu’on croirait habité par un être figé dans la pierre ne peut qu’impressionner ceux qui l’approchent.
Une origine tourmentée et obscure !
Depuis le XIXe siècle, diverses théories quant à l’origine de la pyramide ont été évoquées : on a parlé d’un ancien temple gallo-romain (la ville de Nice toute proche comptait en effet une colonie romaine, Cemenelum), ou encore d’un monument de l’ordre du Temple
Henri Broch a évoqué un temple de Mithra, et fait un rapprochement entre les sept marches de l’escalier dans la grotte et les sept grades de l’initiation de Mithra ; or Rossetti, dans son poème, ne mentionne pas cet escalier et on ne retrouve pas la structure classique d’un mithraeum, « une allée centrale bordée de banquettes avec, au fond, l’image peinte ou sculptée de Mithra ».
De plus, Maurice GUINGAND ultérieurement reprend la légende des « Templiers qui ont occupé la Bastide » et « connaissaient l’existence d’un souterrain menant à une salle du gouffre »
où ils « ont enfoui un butin »….
Catherine Ungar dans ses “nouveaux aperçus” en 1983 , pense que la pyramide n’existait pas le jour de la découverte et que Rossetti l’à érigée en guise de signal facilement visible pour faire connaître la grotte. Cette hypothèse est d’autant plus intéressante qu’on ne trouve aucune trace de la pyramide dans la littérature avant le poème, ce qui est assez surprenant pour un monument “dont l’origine remonterait à plus de 2000 ans” (Nice-Matin, 15 août 1967).
Toujours selon Ungar, Rossetti aurait choisi la forme pyramidale “par sens pratique ou pour suivre une mode (la mode retour d’Egypte), soit comme geste en l’honneur de Napoléon”.
De plus on peut difficilement douter que Rossetti ne fut franc maçon : les francs-maçons étaient nombreux dans les armées de Bonaparte, comme par exemple Pïerre-Dominique Garnier, le fondateur de la loge “Les Vrais Amis Réunis” à Nice (seul atelier maçonnique des Alpes Maritimes de 1799 à 1805), ou encore l’illustre André Masséna.
Le comté de nice venait d’être annexé par la France (En 1793, le comté occupé devient partie intégrante de la République française comme 85e département, dénommé Alpes-Maritimes) Rossetti faisait parti des résistants contre l’Empire Français , étranger – comme il aimait à le dire – à tout esprit de parti. , il a voulu certainement ainsi démontrer son esprit de résistance face à une administration française balbutiante !
Les fonctionnaires mis en place par la France avaient une attitude distante et méprisante envers la population Niçoise…et l’écrivaient parfois (on a retrouvé des écrits pour le moins insultants de la part des occupants à l’encontre des indigènes du pays occupé): …
Une balade atypique !
De Nice, rejoindre l’Aire Saint-Michel.
Au carrefour, prendre le chemin de Châteaurenard (balisage du GR® Rouge et Blanc), jusqu’à buter contre une barrière. Se garer le long de la route en laissant la place pour le demi-tour.
Repérer le GR®5 (balisage Rouge et Blanc) qu’il faudra suivre quelque temps , suivez l’itinéraire grace à Visorando !
A faire : La Pyramide de Falicon – Randonnée (visorando.com)